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25 ans : la crise
30 mars 2015

LA CRISE

  1. La genèse de ce blog c’est la crise de la 25ème année, enfin, la mienne quoi. Je vais avoir 25 ans et il me semble que je suis “au bout de ma vie” comme disait mon collègue de 20 ans dans mon dernier job : le télémarketing.

    Bon, la bonne nouvelle c’est qu’il parait que je ne suis pas toute seule, la “quarterlife crisis” commence à faire parler d’elle. Et la conjoncture actuelle (= peu d’emploi pour beaucoup trop d’espoirs) exulte le phénomène. 

    D’un côté il y a “celle que je pensais devenir à 25 ans” (= une créative qui vit de ses idées, amoureuse avec un premier enfant) et de l’autre, celle que je suis, complètement flippée par le temps qui passe (sans boulot/sans enfants).

    Pour résumé brièvement mon parcours :

    En sortant du bac je suis allée aux Beaux-Arts.
    (je suis restée 2 mois, puis j’ai tout plaquer pour passer jour et nuit avec un mec (de 25 ans) tout aussi perdu que je le suis aujourd’hui).

    Comme je me suis fait plaquer à mon tour, j’ai décidé de partir vivre à l’étranger (Danemark-Angleterre) et de suivre des études par correspondance au CNED un BTS communication que je n’ai pas obtenu.

    J’ai donc passé le concours des Arts déco. Victoire. Sauf que au bout d’un an je me suis fait virer pour des raisons qui me dépassent.

    Après cet enchaînement de moments d’exaltations suivi d’échecs cuisants, j’ai décidé de jouer la carte de la sécurité : passer un diplôme d’assistante sociale. 

    Alors voilà, 7 ans d’études pour un diplôme niveau licence, qui n’est même pas au final, dans la branche artistique ou de la création. J’ai pourtant tenté de me convaincre que ce travail était fait pour moi mais je n’en suis plus si sûre.

    Mais qu’est-ce que j’étais heureuse/soulagée d’avoir un diplôme ! Un bout de papier qui te permet de dire à tout le monde “je vaux au moins ça”.
    Pour couronner le tout j’ai eu le permis peu de temps après. Aaaah. Voilà. Le champs des possibles était grand ouvert.

    Gran

    clé

    Sauf que l’emploi dans ma ville se cache sous des peaux de bananes. Si je pars, je quitte aussi mon amoureux, qui après 2 ans de galères (et un Bac +5) a fini par décrocher un poste à (mini) responsabilités.

    peaudebanane

    Mais surtout, trouver un emploi d’assistante sociale voudrait dire : ABDIQUER. Abdiquer devant mes rêves de gosse (pour en avoir un plus rapidement).

    Ce serait mal me connaître : j’ai donc tenter le concours du conservatoire d’écriture audiovisuelle (CEEA) pour devenir scénariste. Comme je savais que j’avais peu de chances d’être sélectionnée, je me suis parallèlement renseignée sur une formation en fromagerie (quand je vous dis que je suis perdue). 

    Il y a deux jours, j’ai appris que le CEEA ne m’avait pas retenue.

    J’ai toujours été “là”. Entre des remplacements au pied levé d’assistante sociale sur des postes dont personne ne veut et mes missions d’intérim, j’étais là. J’étais là avec mes dessins, mes scénarios et mes photos, à envoyer des mails tout azimut et à attendre qu’un miracle se produise.

     

    Mais “là”, j’ai peur de ne plus avoir la force de rebondir. J’ai justement l’impression d’être une balle rebondissante en fin de course. Faudrait qu’on me ramasse, qu’on me relance.

    ballepetit

    Je regarde sans envie les formulaires d’inscription pour l’école de la fromagerie, les brochures sur les formations d’art thérapie qui traînent sur mon bureau. Je regarde Google map à la recherche d’une ville anglophone au bord de la mer, j’ai les yeux sur le sud de l’Angleterre et Malte, mais pas de convictions.

    Je commence ce blog, car je ressens au plus profond de moi que cette 25ème année sera plus que charnière. Elle sera décisive. Je n’ai aucune idée de celle que je serais dans un an.

    Ce blog je le tiendrai pour en laisser une trace, et je l’espère le partager avec vous.

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Commentaires
C
Hello !<br /> <br /> Je recherche en ce moment des témoignages pour écrire sur cette crise du quart de vie et ton histoire m'a touchée, j'ai eu envie de te parler.<br /> <br /> D'abord, je voudrais te dire que je sais à quel point cette période est pénible et semble interminable, mais elle passe (après deux ans pour moi).<br /> <br /> Ensuite, je pense qu'il n'est JAMAIS trop tard pour faire des trucs artistiques et que c'est plutôt très bon signe que ça te questionne maintenant (combien de gens foutent tout en l'air à 50 balais pour vivre leur passion sans pouvoir rattraper le temps perdu). C'est maintenant que les questions se posent, et c'est chiant, mais c'est très important ! Tu verras avec le recul que tes "errances" t'amèneront au bon endroit au bon moment :)<br /> <br /> Enfin, dernière chose: BORDEL j'aime les renards ! Ton image de fond est très très jolies, c'est de toi ? Continue !!!<br /> <br /> Bien chaleureusement !<br /> <br /> Une internaute vingtenaire ;)
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