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25 ans : la crise

28 avril 2015

A POILS !

 

àpoils

 

Je m'adresse ici à toutes les femmes, et les hommes qui ont un problème avec leurs poils.

Ça pourrait paraître stupide, mais je sais que derrière ces mots, il y a un paquet de filles (et quelques hommes j'imagine) qui souffrent (pour rien).

Tout d'abord, je commencerai par rappeler que si on nous pousse à nous débarrasser de toute pilosité, c'est avant tout pour vendre des produits. Les grandes marques de beauté forment un empire qui nous dépassent, ou plutôt nous tabassent à coup de publicité photoshopées. Celles qui nous font courir après l'idéal du lisse quand tout est imperfection (parfaite).

Mais pour moi, cela va bien au-delà : les poils sont le symbole de la soumission de la femme à l'homme.

Entendez moi bien, ce que je veux dire, c'est qu'il y aura parité le jour ou les femmes ne se sentiront plus obligée de modifier leurs corps dans de telles mesures avant d'oser s'exposer à la société, de s'épiler dans le souci de plaire aux hommes. Et le souci ne vient pas du besoin de plaire qui est on ne peut plus humain ! Non, il vient du dégoût des hommes et des FEMMES (tout aussi conditionné l'un que l'autre) pour ce qui est pourtant naturel. Nous sommes nées pour avoir des poils au mollets, des touffes sous les bras, du duvet sur la lèvre supérieure, un maillot pas tout à fait délimité par un triangle ou un ticket de métro.

 

Quand mon mec me dit qu'il est aussi soumis à cette pression mais sous une forme differente (je dois être viril, musclé et gagner de l'argent dans un monde ou il n'y a plus de travail) je lui réponds « et tu te sens obligé de te maquiller pour sortir de chez toi? tu te sens obligé de t'enlever tous tes poils avant de porter un short ? Dois tu réfléchir avant de te mettre en maillot de bain ?». C'est indéniable, le niveau de pression n'est pas le même, le poids des années de culture de la femme objet fait flancher la balance.

 

Détrompez vous j'aime profondément le sexe opposé. Je pense même être une lesbienne qui a finalement trouvé chaussure à son pied dans le rayon homme. Mais je dois avouer que je n'ai jamais vraiment été mal au sujet de mes poils avant qu'un mâle me fasse LA réflexion.

 

Le premier sur la liste c'est mon père. Lors d'un repas de famille il m'a fait remarqué alors que je buvais mon premier verre de vin (j'avais 16 ans) que ça me faisait une moustache comme la sienne.

Même si c'était avec le recul, simplement maladroit, ce petit pique à plonger tout ma famille dans un profond malaise. Toutes les femmes l'ont mitraillé des yeux. C'est avec le regard des autres (femmes) que j'ai commencé à me sentir mal. Aurais-je vraiment une moustache ?

 

Deux ans plus tard, mon premier grand amour, au bout de 6 mois de relation, me dit d'un coup, d'un seul, comme ça, de m'épiler la lèvre supérieure. Ça m'a fait l'effet d'un putain de coup de couteau dans le cœur qui répondait à cette question pourtant bien enterrée. J'ai fondu en larme et j'ai foncé dans la salle de bain pour m'infliger une épilation à la pince à épiler qui ne faisait que tirer davantage sur mes larmes. Très honnêtement, bien que je me regardais tous les jours dans la glace, ce léger duvet ne m'avait jamais dérangé. Sachez que je suis blonde et du duvet, j'en ai sur tout le corps. Je n'y avais jamais vu de problème jusqu’à ce que je le vois dans les yeux de celui que j'aimais. J'ai pleuré, pleuré, pleuré.

Très vite il n'y a pas eu que ça, il fallait aussi que je m'épile mieux les cuisses et le maillot (chose que je faisais déjà). Alors j'ai mené une bataille aux poils, et pendant longtemps, ils m'ont mise K.O. Je vous parle pas de la gueule de mon maillot à 18 ans. Après épilation sur épilation, tout repoussait en poil incarné. J'étais rouge, pleine de cicatrices, parfois même des abcès. Alors j'ai dépensé des tonnes de sous en crème anti poils incarnés, en épilateur électriques (qui ont l'air d'être programmé pour mourir au bout d'un an) et j'ai perdu comme ça des centaines d'heures et d'euros à m'enlever poil après poil. (→ allez, j'avoue qu'on peut y prendre goût à ce petit défi impossible.)

La bonne nouvelle les filles si vous en êtes à ce stade, c'est que les poils finissent par s'épuiser, ils ne repoussent plus de manière aussi violente après quelques années de lutte. Courage.

 

Heureusement pour moi, j'ai fini par me faire larguer par ce goujat. Malheureusement pour moi, j'en ai rencontré des pires par la suite. Un a même oser me suggérer une épilation des tétons. Oui, oui. Et je vous rappelle que tout comme mes poils je suis blonde.

Alors là j'ai regardé de près mes tétons que je trouve absolument parfait et je me suis dit « Mais ils sont tous malades ou quoi ? »

La réponse est non. Mon petit ami actuel ne m'a jamais fait une seule réflexion sur ma pilosité. D'ailleurs, quand j'y pense, c'est plutôt normal, parce que ma pilosité l'est tout à fait ! Et par normal j'entends qu'il n'y a rien d'anormal à avoir des poils.

Récemment j'ai rencontréaux États-Unis une super jolie fille qui en avait sous les bras . On était dans un bar, il faisait chaud, elle avait une petite robe à fleur et les garçons bavaient tout autour. A côté, moi qui suis pourtant habituée à avoir un minimum de succès, j'étais bien transparente. Pire, je me suis rendue compte que j'étais la seule personne que ses deux petits buissons choquaient. Je me suis sentie bien naze.

Alors, vive cette fille, vive les poils, et si il n'y a rien de mal à ne pas vouloir ressembler à un grizzly, n'oubliez jamais ce qui vous pousse vraiment à vous épiler. Amen.

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30 mars 2015

FAIRE DES CHOIX

Avec un diplôme et le permis en poche, on se sent pousser des ailes mais aussi pris de vertiges.

Tout est possible mais il faut faire des choix. En théorie je peux tout faire. Enfin...en théorie. Ne pas avoir été sélectionnée par le CEEA (l'école des scénaristes) me l'a rappelé brutalement. Je suis de ceux qui pensent qu'à force de frapper aux portes, certaines s'ouvrent. Cela implique d'oser, de ne pas avoir peur d'essuyer des refus, d'envoyer ses créations ici et là.

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Ma bonne fée (que j'appelle Persévérance) m'a prouvé quelques fois que la stratégie était bonne. Et j'ai été recompensée par des prix et des publications (je vous conseille par ailleurs le site EYEKA).

L'espoir, c'est mon moteur. L'espoir de vivre de mes créations, l'espoir d'un job de créatif, l'espoir d'une vie de famille heureuse c'est ce qui me fait avancer. Mais mes espoirs sont trop grands, ils m'écrasent, ne me laisse pas respirer. Ils pèsent le poid du monde et ne sont jamais satisfaits.

lack

Il me semble que définir à l'écrit ses objectifs est la première étape pour regonfler son estime de soi. Car l'estime de soi grandit quand on approche le "soi-idéal".

Mon moi idéal : selfie

 

- Quelqu'un qui rend ses proches heureux.

- qui vit de ses idées et qui est reconnue pour cela.

- qui fait partie d'un réseau de créatifs / entouré de gens qui prennent des initatives.

- une maman aimante.

Forcée de constater que je suis loin de tout ça.

Et la réalité des 25 ans, c'est aussi que le temps presse ! Car la petite pension alimentaire de papa disparait. Bon certes, il y a toujours le RSA. Mais ça y est, la vie c'est plus de la rigolade !

 

 

30 mars 2015

LA CRISE

  1. La genèse de ce blog c’est la crise de la 25ème année, enfin, la mienne quoi. Je vais avoir 25 ans et il me semble que je suis “au bout de ma vie” comme disait mon collègue de 20 ans dans mon dernier job : le télémarketing.

    Bon, la bonne nouvelle c’est qu’il parait que je ne suis pas toute seule, la “quarterlife crisis” commence à faire parler d’elle. Et la conjoncture actuelle (= peu d’emploi pour beaucoup trop d’espoirs) exulte le phénomène. 

    D’un côté il y a “celle que je pensais devenir à 25 ans” (= une créative qui vit de ses idées, amoureuse avec un premier enfant) et de l’autre, celle que je suis, complètement flippée par le temps qui passe (sans boulot/sans enfants).

    Pour résumé brièvement mon parcours :

    En sortant du bac je suis allée aux Beaux-Arts.
    (je suis restée 2 mois, puis j’ai tout plaquer pour passer jour et nuit avec un mec (de 25 ans) tout aussi perdu que je le suis aujourd’hui).

    Comme je me suis fait plaquer à mon tour, j’ai décidé de partir vivre à l’étranger (Danemark-Angleterre) et de suivre des études par correspondance au CNED un BTS communication que je n’ai pas obtenu.

    J’ai donc passé le concours des Arts déco. Victoire. Sauf que au bout d’un an je me suis fait virer pour des raisons qui me dépassent.

    Après cet enchaînement de moments d’exaltations suivi d’échecs cuisants, j’ai décidé de jouer la carte de la sécurité : passer un diplôme d’assistante sociale. 

    Alors voilà, 7 ans d’études pour un diplôme niveau licence, qui n’est même pas au final, dans la branche artistique ou de la création. J’ai pourtant tenté de me convaincre que ce travail était fait pour moi mais je n’en suis plus si sûre.

    Mais qu’est-ce que j’étais heureuse/soulagée d’avoir un diplôme ! Un bout de papier qui te permet de dire à tout le monde “je vaux au moins ça”.
    Pour couronner le tout j’ai eu le permis peu de temps après. Aaaah. Voilà. Le champs des possibles était grand ouvert.

    Gran

    clé

    Sauf que l’emploi dans ma ville se cache sous des peaux de bananes. Si je pars, je quitte aussi mon amoureux, qui après 2 ans de galères (et un Bac +5) a fini par décrocher un poste à (mini) responsabilités.

    peaudebanane

    Mais surtout, trouver un emploi d’assistante sociale voudrait dire : ABDIQUER. Abdiquer devant mes rêves de gosse (pour en avoir un plus rapidement).

    Ce serait mal me connaître : j’ai donc tenter le concours du conservatoire d’écriture audiovisuelle (CEEA) pour devenir scénariste. Comme je savais que j’avais peu de chances d’être sélectionnée, je me suis parallèlement renseignée sur une formation en fromagerie (quand je vous dis que je suis perdue). 

    Il y a deux jours, j’ai appris que le CEEA ne m’avait pas retenue.

    J’ai toujours été “là”. Entre des remplacements au pied levé d’assistante sociale sur des postes dont personne ne veut et mes missions d’intérim, j’étais là. J’étais là avec mes dessins, mes scénarios et mes photos, à envoyer des mails tout azimut et à attendre qu’un miracle se produise.

     

    Mais “là”, j’ai peur de ne plus avoir la force de rebondir. J’ai justement l’impression d’être une balle rebondissante en fin de course. Faudrait qu’on me ramasse, qu’on me relance.

    ballepetit

    Je regarde sans envie les formulaires d’inscription pour l’école de la fromagerie, les brochures sur les formations d’art thérapie qui traînent sur mon bureau. Je regarde Google map à la recherche d’une ville anglophone au bord de la mer, j’ai les yeux sur le sud de l’Angleterre et Malte, mais pas de convictions.

    Je commence ce blog, car je ressens au plus profond de moi que cette 25ème année sera plus que charnière. Elle sera décisive. Je n’ai aucune idée de celle que je serais dans un an.

    Ce blog je le tiendrai pour en laisser une trace, et je l’espère le partager avec vous.

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25 ans : la crise
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